Des miliers de manifestants ont ainsi gagné les rues de la capitale à l’appel de plusieurs organisations politiques et populaires de l’opposition., se déclarant persuadés que le chef de l’Etat ne pourra pas résister à la pression.
La manifestation a démarré, comme à l’accoutumée, devant les vestiges de l’ancienne église Saint-Jean Bosco à La Saline.
Après avoir traversé plusieurs quartier populaires dont le Bel-air, les manifestants ont fait escale devant le siège du parlement au bicentenaire où ils on critiqué les parlementaires qui flirtent, selon eux, avec le president Michel Martelly pour des privilèges et pour obtenir la prorogation de leur mandat qui, en principe, prend fin ce lundi 12 janvier.
Tout au long du parcours, ils ont lancé des slogans hostiles au chef de l’Etat accusé entre autres de dilapidation des fonds du trésor public et de se construire des villas et des hotels de plage pour ds millions de dollars , alors que la population croupit dans la misère et que des milliers de personnes ne sont toujours pas relogées 5 ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 .
Déroulée sans incidents sous escorte policière, la manifestation a pris fin non loin de la faculté d’ethnologie au Champ-de-Mars tout près du palais présidentiel.
Assad Volcy de l’OTAN et André Fadot du MONOP se sont félicités de la réussite de la première journée de la dernière phase de l’opération Burkina Faso, estimant que le mouvement de l’opposition s’est renforcée et que la bataille pour forcer Martelly au depart est à sa phase terminale.
Ils appellent les citoyens à participer massivement aux deux autres manifestations annoncées à Port-au-Prince, les samedi 9 et dimanche 11 janvier.
Parallèlement, la communauté internaionale presse les protagonistes de trouver une solution avant la fin de la semaine. Le Core Group salue les avancées déjà faites dans le cadre des discussions engagées entre le chef de l’Etat, des sénateurs et des partis politiques.
Le gouvernement américain fait lui aussi part de son optimisme. Il se dit encouragé par les négociations en cours entre les acteurs politiques haïtiens qui cherchent une solution à la crise dans la perspective de l’organisation d’élections inclusives, crédibles et transparentes avec la participation de l’ensemble des partis politiques.
Exhortant toutes les parties à s’asseoir pour trouver une solution haïtienne à la crise, le gouvernement américain informe avoir mis en place un programme solide pour appuyer le déroulement des élections et la participation de l’électorat haïtien.
Dans une note de presse de l’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince en date du 8 janvier, il est précisé qu’en attendant l’approbation du congrès des Etats-Unis, le gouvernement américain est prêt à supporter les mesures additionnelles afin que les partis politiques puissent pleinement participer dans le processus électoral.
Toutefois, pour de nombreux secteurs locaux, aucune solution ne sera trouvée avant l’écheance du 12 janvier. Et toute tentative du président de diriger par decret ne fera quexacerber la crise et rendre le pays encore plus ingouvernable.
Si certains secteurs pro-gouvernementaux accusent le groupe des six sénateurs d’intransigeance, d’autres secteurs accusent le chef de l’Etat et ses conseilers d’avoir sciemment conduit le pays dans cette impasse pour avoir refusé pendant des mois de donner suite à une série de revendications, qu’il accepte aujourd’hui. Et de citer notamment, l’exigence de la formation d’un conseil électoral selon l’esprit de l’article 289 de la constitution.