Nouvelle manifestation anti-gouvernementale ce vendredi à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province: Fanmi Lavalas apporte son soutien pour réclamer aussi justice pour les victimes du 5 décembre 1991

Port-au-Prince, le 4 décembre 2014 – (AHP) –  L’Organisation Politique Fanmi Lavalas apporte son plein soutien à la manifestation anti-gouvernementale annoncée pour demain 05 décembre rappelant que cette date marque  le 24eme anniversaire de l’attaque armée survenue au cours d’un meeting du candidat à la presidence, Jean Bertrand Aristide, à Pétion ville.

L’ancien sénateur Lavalas Louis Gérald Gilles a fait savoir que cette manifestation sera l’occasion de réclamer justice pour les victimes de cette attaque, et celles du régime de Martelly, appelant la population à prendre part en grand nombre  à ce mouvement.

Louis Gerald Gilles indique que la manifestation devrait parcourir plusieurs quartiers populaires, passer devant les locaux du parlement, de la primature, de l’ambassade de France pour aboutir devant le palais national.

Des manifestations anti-gouvernementales sont également prévues ce vendredi  à Petit-Goiave et à Jacmel.

D’autres manifestations sont annoncées à Port-au-Prince les 12 et 13 décembre, à l’occasion de la visite du secretaire d’Etat John Kerry à Port-au-Prince.
Entretemps, la commission présidentielle formée par le president Michel Martelly a  poursuivi sa série de rencontre. Ses membres  se sont entretenus  ce jeudi avec le premier ministre Laurent Salvador Lamothe

Pour sa part, le spécialiste en politiques publiques, Camille Edouard Jr questionne la méthodologie de travail de cette commission, estimant que l’heure est plutôt aux décisions énergiques, après les deux mois de consultations dupresident Michel Martelly.

“La situation actuelle exige des  mesures exceptionnelles”, a lancé M.Edouard.

Pour l’ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis, la création de ladite commission est un acte d`amateurisme et de manque de courage  du chef de l`Etat qui se cache derrrière elle  pour  prendre des décisions à sa place, après avoir gaspillé deux mois à tergiverser. 

L’ancien candidat à la présidence réclame plutôt la démission du chef de l’Etat pour permettre  la realisation d’élections honêtes et credibles avec un conseil electoral qui inspire confiance à tous les secteurs de la population .